dimanche 15 mars 2009

téléchargement illégal

Téléchargement : 1 français sur 3 dans l’illégalité.

4,6 millions de CD vendus en Janvier 2009 contre 5,6 millions en Janvier 2008 en France, c’est ce qu’a indiqué un sondage TNS Sofres dernièrement. Les chiffres ne trompent pas. Le téléchargement illégal de musique sur Internet met bel et bien en péril la vente de disque.Télécharger est devenu une habitude pour beaucoup de français, pourtant la législation risque d’être plus sévère notamment avec la loi « Création et Internet » qui devrait en faire réfléchir plus d’un.

Mais qui sont ces pirates et comment s’y prennent-ils ?

Il y aurait en France plus de 9 millions d’internautes, soit 1 français sur 3, qui téléchargent illégalement sur Internet et majoritairement de la musique. Et si ce téléchargement concerne toutes les catégories d’âges, ce sont les jeunes qui le pratiquent le plus fréquemment, indique l’Idate.
D’après une enquête réalisée par BVA, 40% des jeunes âgés de 15 à 25 ans ont déjà téléchargé de la musique ou des films sur Internet sans s’acquitter des droits d’auteur. Plus précisément le sexe et l’origine sociale joue beaucoup sur la pratique du téléchargement illégal. Elle est beaucoup plus fréquente chez les jeunes hommes ( 47% reconnaissent télécharger illégalement, au lieu de 33% des jeunes femmes) et au sein des catégories sociales aisées.
Avec l’ADSL et les logiciels peer-to-peer tel que Emule, Limewire ou Kazaa, rien n’est plus facile que de télécharger la chanson que l’on vient d’entendre à la radio ou celle qui a bercé notre jeunesse. Alors forcément, difficile de ne pas se laisser tenter !
Enfin, les plateformes ont tout intérêt à noter les freins psychologiques au téléchargement payant révélés par l’enquête, à savoir le prix des contenus, la faiblesse de ses catalogues, et l’impossibilité d’écouter avant de télécharger.

Quel impact pour les artistes ?

Depuis 2002, les résultats de l’industrie du disque chutent. Ce qui était considéré comme un passage à vide les deux premières années s’est confirmé en une véritable crise. Le téléchargement illégal est-il le responsable d’un telle crise ? Il est souvent considéré comme tel car les albums téléchargés grâce aux logiciels peer-to-peer ne sont généralement pas achetés en CD ce qui nous amène à penser que le téléchargement remplace le disque.
Pourtant, il est utile de rappeler que la contrefaçon physique existait bien avant l’apparition d’Internet et que l’échange illégal de musique entre internautes favorise la visibilité des artistes. Le téléchargement a donc une part de responsabilité dans la baisse des ventes de disques, mais on peut trouver d’autres explications a cette crise comme l’apparition des lecteurs mp3 liée au besoin de mobilité grandissant des individus. Le téléchargement peut avoir plusieurs impacts sur les artistes, parfois il les empêche de vendre, ce qui ne les empêche pas d’être reconnu par le public et d’autres fois il peut au contraire leur permettre d’être découvert par les internautes et d’accroître leur popularité.

Ce piratage est-il sanctionné par la loi?
En 2005, une première loi avait été votée : la loi DADVSI
la loi DADVSI fixe des peines pour ceux qui porteraient atteinte ou contourneraient les mesures techniques de protection ou d'information des œuvres (DRM). Un décret en date du 23 décembre 2006 est venu définir de nouvelles contraventions applicables à ce type d'infraction. En ce qui concerne les sanctions civiles (dommages et intérêts), les tribunaux prononcent des peines mesurées. Dans le domaine musical par exemple, le montant de la condamnation est de 1 à 2 euros par titre téléchargé. Bref, les risques encourus sont pour l’instant limité.
Mais il faut rester prudent car risque de changement en prévision ! En ce mois de mars, la loi « Création et internet » dîtes « Hadopi » est soumise à l’Assemblée Nationale, après son adoption au Sénat en octobre dernier. Cette loi prévoit de mettre en place une haute autorité chargée de sanctionner les vils internautes.
Le système est simple : Si un internaute est pris en train de télécharger illégalement, il recevra dans un premier temps un e-mail d'avertissement. En cas de récidive, il sera prévenu des risques qu'il encourt par lettre recommandée. Puis, s'il persiste dans son comportement, il sera sanctionné sous la forme d'une suspension de son abonnement à Internet pour une durée de 3 mois à un an, assortie de l'impossibilité de souscrire un autre abonnement auprès d'un autre opérateur.La gradation du dispositif vise à décourager les pirates. L'effet dissuasif de l'avertissement a d'ailleurs déjà pu être observé dans plusieurs autres pays.
Reste à voir si cette nouvelle législation réduira le nombre de téléchargement illégal car beaucoup d’internautes se disent près à continuer coûte-que-coûte.

Amandine DEBERDT

sources:

-Le site de presence-pc
,Yannick GUERRINI, "les français et le téléchargement illégal, In "Precence-pc.com",, 10 mars 2009

-Site de l'Express, "le téléchargement illégal menace notre exception culturelle" In "Lexpress.fr", 9 mars 2009

-Site du Journal du Net, Arnaud DIMEGLIO, "Téléchargement illégal, quels sont les risques encourus?" In "Journaldunet.com", 1 mars 2007

-Site du Point,Laurence NEUER, "Téléchargement illégal: que dit la nouvelle loi "Hadopi"?", In "LePoint.fr", 10 novembre 2008

Libération- 10 mars 2009

La Tribune- 10 mars 2009

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